Des images reflètent une histoire, différents ressentis, de subjectifs regards se portent sur elles.... Voici aux détours de mes errances, lorsque je vivais encore à Nantes, le genre de belles "pêches" qui pouvaient me subjuguer, me happer, me transporter. Ce percutant, ce brut à portée de soi, un art de la rue, de l'évidence... souvenir émouvant que je redécouvre aujourd'hui parmi des planches contacts endormies, un art que j'aimais voir reprendre vie à la lumière rouge d'un labo photo, installé cahin-caha dans une salle de bain étriquée et colmatée avec du sac poubelle (!). Des heures illuminées dans le noir, des sensations, des odeurs, bercée par le doux cliquetis du temps de pose et de la magie de l'image qui se révèle, venue du fond ondulé des tripes de mes bacs déformés...
Je vous dévoile aujourd'hui ces retrouvailles, une partie de ce trésor englouti, images d'une histoire que j'ai mis bout-à-bout (en 2 parties, les écrans sont trop petits !), tel le lieu original, photos prisent sur l'ancien chantier naval...
Alors à tous ceux qui ont la plume dansante (des talents passent ici, je le sais !!), débouchez-moi les mines, faites de ces photos une histoire !!..
Avec 2 lignes ou 30 ou plus encore, je voudrais me remémorer le vivant, vibrer encore, conserver ce graphisme avec du mot. Ce mur fut d'ailleurs détruit quelques semaines après avoir pris ces photographies... (et pour ceux ou celles qui aiment mettre des baignoires sur leurs blogs, ça tombe bien !...)...
Je serais touchée de pouvoir faire renaître les pensées de ces artistes, qui un jour nous ont généreusement laissé ces traces de vie... le temps ne compte pas, aujourd'hui, demain ou un autre jour pour poster vos lignes, mais je vous attend, vous êtes tous invités, et je compte sur vous... heu, n'attendez quand même pas l'été !! Alors, partant ?
Toute une vie sur un mur... la dame au poisson et ses cheveux d'or, se pam... La grenouille se cache.
Les corsaires ne sont pas loins, pirates des plages assassinées, dragons crachant leurs flammes sous les nuages lourds, le noir et blanc nous arrache, une densité incroyable, un regard sous les bombes.
Rédigé par : denis_m | lundi 26 mar 2007 à 00:35
Denis >
Seul au pied du mur les lignes aux bords de la mare ? (c'est dangeureux) !
Merci pour tes lignes, tu sais que certaines de celles-ci me parlent !
Rédigé par : Katy | lundi 26 mar 2007 à 13:51
il est deux heures du matin et je sors du jibus, j'ai un peu bu...
je me suis engueulé avec le type de la porte et je crois me souvenir avoir traité mon amie de conne et de l'avoir laissé planté là, au milieu de tout chao...
et dire que je dois lui écrire un papier envers elle, il y a des moments ou je souhaiterais ne l'avoir jamais rencontré, je ne veux pas penser à elle, cela avive une blessure profonde voir assassine, qui je le sais, ne se cicatrisera jamais...
je ne sais ce que je vais lui dire, que je suis souffrant ou quelque chose comme ça, ou alors merde je vais le dire carrément, je ne ferai aucun papier sur elle, je ne peux pas je n'en suis plus capable voir incapable, il faut oublier cette fille et ce putain de taxi qui n'arrive pas...
désabusé par la fatigue, je me recherche un endroit ou m'héberger, remonter tranquillement ma carrière, ma fatigue et mon goulot...
je fus jadis gérant de cimetière, mais maintenant pour quelques heures que faire gamberger sur les quais nantais...
ainsi va la politesse sur des affrontements voir des silences nul besoin de m'expliquer, ce soir je vais établir le reflet de mes nuits, de mes doutes de mes envies...
je conçois mes clichés tel des antipodes, avec une fraîcheur intérieure ou jadis le salut était de rigueur sans avoir une tache de déraisons et harcèlements du "au revoir monsieur au revoir madame..." non je vais me projeter comme on projette ses désirs, ses envies, ses cauchemars, prendre la gouache, faire danser ces pinceaux, exprimer l'accoutrement de mon amie, jadis sexe zibant, je la regardais et tente de reproduire mes visions noctambules, voir sa phobie, sa fécondité, comme c'est étrange, régler son âme sur un mur, exhiber les regards, tracer les lignes les courbes qui mon tant fait bander, revenir demain haïr Dieu, déserter ce lieu nantais, je leur ai tant manqué que depuis se souviennent-ils de moi...
alors sortez de vos tombes, tout le monde dansez dans les rues, faites ce que vous savez faire et ne traînez plus, vous devez réaliser ce que vous prêchez parce qu'il est temps pour vous et moi de se faire à la réalité, d'oublier le passé...
Rédigé par : Terra Vecchia | lundi 26 mar 2007 à 16:15
Ce mur me murmure d'autres murs, ceux de la villa des Mystères. Les mystères ont gardé leur secret. D'Aristote, on sait qu'ils comprenaient trois parties : les actions mimées, les formules dites, les choses dévoilées. Drame, parole, exhibition. Théâtre, littérature, peinture...Nous ne les connaîtrons jamais mais nous continuons à les perpétuer.
Rédigé par : Dehorsdedans | lundi 26 mar 2007 à 18:42
Tin ça fait 4 fois que je reviens ici... j'adore ces planches, sans dec, mais là je suis pas inspiré. C'est aussi pour ça que j'ai arrêté mon ancien blog tu m'diras, trop constipé du ciboulot ces temps-ci, une vraie feignasse de la cervelle le mec.
Fishturn va peut-être te concocter un truc, j'ai trop aimé sa réponse à nos commentaires sur son blog...ça c'est avoir de l'imagination.
Rédigé par : GreG | lundi 26 mar 2007 à 19:05
Terra Vecchia >
Je pourrais croire qu'il existe vraiment un "Jibus" sur les quais Nantais.. je vois que tu ne manques pas d'imagination, ni d'énergie !
Le corse-breton voudrait oublier son passé, mais n'oubli pas ses origines...
Grand merci pour ta participation !
Dehors-Dedans >
Touchée... tes mots murmurent de bien belles images, des références, du sens... ce mélange résonne ici.
Mystère des échanges à perpétuer en tous les cas... mille mercis à toi.
Greg >
Tu sais que tu peux venir plus de 4 fois par jour si tu le souhaites.. :)
Je voulais aussi un avis sur ces planches, tu me réponds et ça me suffit aussi de savoir que tu "adores"... Mais si les mots te démangent ce soir ou un autre jour hors "feignantise", je sais bien que tu peux écrire quelque chose d'étonnant !
Et pour Fishturn, effectivement, de très belles lignes personnalisées.. alors, qu'il puisse t'entendre !
Rédigé par : katy | lundi 26 mar 2007 à 22:45
Jadis les murs avaient des oreilles. Aujourd'hui on les grime de bouches, pour qu'ils racontent des histoires ...
J'adore les fresques !
Rédigé par : boronali | mardi 27 mar 2007 à 12:46
C'est effrayant comme la coquetterie peut faire faire n'importe quoi... okay elle a une bien belle chevelure mais c'est hyper dangereux de se sécher les cheveux sur le bord d'une baignoire !!
Rédigé par : titiparis | mardi 27 mar 2007 à 15:34
Cette salle de bains est une jungle ...
Rédigé par : LudoFJ(aussi FAPM!!!) | mardi 27 mar 2007 à 20:09
Ben moi j'ai bien une baignoire mais mes histoires elles sont réstées dans le siphon! :-)
Rédigé par : magwann | mardi 27 mar 2007 à 20:23
Boronali >
Aujourd'hui se sont les oreilles que l'on murent trop souvent, mais j'aime l'idée que l'on puisse encore grimer des bouches sur les murs... ça oui !!!
Ces images me murmurent encore.. me hantent aussi.. lorsque quelques jours plus tard je suis revenue sur les lieux pour refaire des clichés en couleurs cette fois, je suis restée muette devant un trou béant, bête devant le progrès...
Titiparis >
Bienvenue !
VRAI, dangereux.. Je me reconnais bien là, d'ailleurs, complètement irraisonnée, limite suicidaire quand on connait ma maladresse.. :)
Ludo(aussi FAPMDEQUOI!!!)>
Jungle YES ! Comme chez toutes les girlycutemadone... et j'adorrre l'idée d'une salle de bain plein-air... :))
Magwann >
Vois si ya pas un talon de coincé dedans !!
Mais tant que l'on reste complètement siphonnées, c'est bon pour le bouillonnant !
As-tu remarqué que la baignoire à un oeil, une bouche.. et des dents ? wouaisss ! :)
Rédigé par : katy | mardi 27 mar 2007 à 21:42
La compète fait rage chez moi, qui va gagner ?
Rédigé par : denis_m | mardi 27 mar 2007 à 22:35
Qu'est-ce qu'on est bien quand on est dans son bain… sauf si on est seule chez soi une nuit de pleine lune en bord de mer, et si on est une femme, et sale en plus !! Tttttt, elle n'est pas crédible cette histoire ! La baignoire est trop p'tite pour la dame, elle frise et défrise trop vite, elle se sèche les cheveux alors que le dragon le ferait très bien, tout le monde sait ça !! Un sein qui monte et un qui descend alors qu'elle a pas l'air de courir, c'est louche ! D'ailleurs c'est louche qu'elle ne coure pas au vu des grosses bêtes qui veulent la manger. Toute nue en plus ! Quit à être bouffer, moi j'aime autant l'être habillé ! Non, non, non, moi je dis, ça "frise" le ridicule ! (ok ok ok pas honnête là, elle me fascine cette frise, limite angoissante, je préfère dédramatiser, c'est humain, tu comprends !!)
Rédigé par : pam | mercredi 28 mar 2007 à 00:54
Moi aussi cette "fresque m'a tout de suite fait penser à la Villa des Mystères, alors:
"Femme pompéienne, à ta toilette, tu répand l'eau qui purifie, tu fais les gestes qu'on attend de toi et dont tu n'imagines pas la beauté.Pourquoi n'as-tu pas vu les bateaux sortir du port? Dans cette eau qui t'enveloppe, tu te crois en sécurité. Mais déjà la montagne noire crache la mort..."
Tout de même, comment un graph nantais du XXe siècle peut-il renvoyer si directement à une fresque pompéienne du 1er siècle avant notre ère?
Les mystères de l'art sans doute...
Rédigé par : lajolysylvie | mercredi 28 mar 2007 à 16:07
Denis >
C'est une femme qui va gagner, sûre, enfin j'espère !! 8)
Pam >
Je m'inquiète, tu dois loucher !
Mais je comprends, oui, même que je compatis... :)
lajolysylvie >
Bienvenue ! Merci pour cette belle participation.. ces fresques mystérieuses, oui, ressembleraient encore plus à celles de Pompéï si j'avais réussi à les photographier en couleur...
Rédigé par : katy | jeudi 29 mar 2007 à 00:17
L'intimité d'un petit garçon, ses monstres, ses créatures merveilleuses, ses quelques mots retenus en gros caractères ... et sa maman, là, émergeant, première expérience du désir.
Rédigé par : e-cedric | jeudi 29 mar 2007 à 16:48