A l'invitation de ma précieuse et talentueuse Nina louVe à participer aux "1000 mots dits", voici ma petite contribution, qui je dois bien le préciser, devait rester qu'un "essai" caché !! Nina m'a dévoré les mots, bien qu'ils n'en portent qu'à peine 300. Alors je me suis laissée croquée, grrrr, miam !! Chaque dernier mercredi du mois, Nina en bonne compagnie va débarder les mots reçus sur des thèmes différents au café Sarjevo à Montréal...
Le thème du mois d'Octobre : "Mascarade".
"Mascarade. Une
danse prise de face, pleine rafale. Non pas celle que l'on accepte
juste par mégarde. Non. Celle qui subjugue, enivre, elle est de celle
qui pénètre la chair d'un seul regard, celle qui scelle le salant,
brisant ressac. De celle qui ne se refuse pas !
Mascarade, grande
cavalcade de sons lorsque tu commences à le fredonner au bord de mes
lèvres, aux bords de mon lobe, il vibrrre, essoufflant, battant grand
ouvert, rouge ardent, il tambourine, fait tourner la tête, ciel
aspirant, allez viens… mascarrrade, sers-moi ton meilleur profil,
donne-moi ton simulacre, ton courant, fais-moi tournoyer jusqu'à plus
souffle, plus soif, plus de chair, plus d'os, l'âme envahie, trop tard
pour t'arrêter, je le sens en moi, cette mascarade à commencer à m'en
faire tomber le poignant.
Mascarade,
ma danse, ma ritournelle à grandes ailes, mélange-nous, mélange de
rien. Volage. Tu arques la cadence comme un tango, j'accepte de peur de
t'échapper, je viens boire au bord de tes lettres et je m'en délecte,
alcôve éphémère, traite, bouillant, palpitant comme un talon qui claque
au bout de ma langue, alors entends-tu mes pas maintenant qu’ils
s'échappent ? J’accepte cette danse... j’accepte de connaître la
souffrance, celle que je sais être ma seule arme, celle que je porte en
larme de fond, celle que je sais pour demain, celle qui sale le
bondissant à l'ouest, robe tournoyante, flétrie, écaillée.
Mascarade
à deux mains… oui... reste, juste encore demain, encore une minute, une
seconde pour rougir, toi mon leurre, liés, liant, une seconde encore
pour ressentir cette danse à doubles bouches. Je regarde notre ombre,
les ailes de notre danse s’en sont déjà retournées.
Mascarade, je replace ton masque. Je t’oublie, un peu, en pas de côté."
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