Les nuits d'été éclairent parfois certains regards, inattendus. Vampirisent les cœurs. Il peut même arriver qu'ils se dégustent par petits jours en hiver. Enlacés, pas de deux, point de côté, croisés, chassés. Nous laisser pour mieux se sauver, pôles opposés. Vingt quatre mois passés n'auront pas estomper ce tempo qui bat, tambourine, afflue, coule, survie. Juste ce qu'il faut pour saler l'amer en espérant l'amant. Il suffira de veiller le neuf pour voir lever la cape rouge, sous cette chaleur qui se souffle à deux bouches, ce joli délit, cette belle étreinte, ce bel amour. Il a murit. Du nord au sud, minuit sonné, il suscite des instincts endormis, se blottit de sourires éveillés, de ceux qui évaporent les soupirs froissés, de ceux qui fondent au froid, du bout des doigts, qui ne résistent pas, se transportent, s'ancrent, se respectent, se protègent, se lovent... Séparés du petit jour, je te laisse à contre-courant, à contre-cœur, espérant que dans sept hivers passants nous puissions révéler, côte à côte, un pôle unique...
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